jeudi, décembre 06, 2012

Mes chers amis. [billet blabla personnel]


Avant de partir à l’autre bout de la France, honnêtement je pensais que tout serait facile pour moi. Facile de garder de bonnes relations avec mes amis, ma famille, facile de me faire de nouveaux contacts, facile de m’adapter à la vie d’étudiant, facile d’être à plein temps avec mon copain… Sans non plus être totalement naïve, car je savais bien que mes études seraient difficiles et que ma vie ne serait pas toujours faite de fainéantise et de commandes Lime Crime, je pensais réellement que tout se passerait pour le mieux, que j’allais respirer un air nouveau, loin de cette ville, de cette région qui m’étouffaient.

Pour être honnête, ma vie n’est pas aussi facile que je ne le pensais, mais elle me plait. Je suis heureuse de faire mes études même si elles sont écrasantes et difficiles, j’ai rencontré ou retrouvé des personnes géniales ici malgré le manque de certaines personnes laissées derrière, et je suis enfin proche de l’homme que j’aime bien que l’on se dispute comme n’importe quel couple. Et surtout, ma nouvelle ville me plait vraiment énormément. Il fait peut être froid à Strasbourg, mais je m’y sens chez moi, bien plus que je n’ai pu l’être à Montpellier. J’avais honte de le dire, ou peur de blesser certaines personnes mais en réalité ça ne m’importe plus. Je me sens chez moi, je suis heureuse à Strasbourg, et si ça peut blesser n’importe qui, amis ou famille, que je sois heureuse, et bien tant pis pour eux. Je pense à ceux que j’aime, mais je pense aussi à moi, et j’assure mon passé et mon présent de la manière qu’il me plait. Tant pis pour ceux qui ne sont pas capables de comprendre que parfois, il faut faire des choix. Tant pis pour ceux qui ne sont pas capables de comprendre que parfois on blesse les gens qu’on aime, sans le vouloir, mais qu’on y est obligé. Amis blessés de mon départ, pensez-vous réellement l’être plus que mes parents auront pu l’être ? Moi, non, je ne crois pas.
Vous savez quoi, je ne vise personne en particulier. Si vous vous sentez accusé, rassurez-vous tout de suite, vous ne l’êtes pas. Je ne nie pas en revanche que vous soyez peut être coupable des torts que j’exprime. Pour faire clair, je n’en veux à personne en particulier, je n’ai ni haine ni rancœur envers qui que ce soit, qu’il habite à Montpellier ou à Saint Dié les Oies, même si j’accorde sans doute des torts à chaque personne que j’ai pu abandonner. La raison pour laquelle j’ai une boule d’amertume au fond de la gorge quand je pense à mon « ancienne vie » (entre guillemets, notons bien) vient de l’accumulation des faits, des oublis, des paroles, et non d’une personne en particulier.

Je vois le côté positif des choses, partir m’a permis de faire un tri phénoménal dans mes relations. Entre les personnes avec qui tu étais proche qui t’oublient, celles qui te promettent monts et merveilles (j’attends toujours six lettres et deux colis, avec exactitude.) et qui en fait n’y pensent même plus, et ceux qui ont même le culot de te reprocher de ne pas donner de nouvelles alors qu’ils sont eux même en mode silence radio depuis des semaines… Comme je le disais plus haut, c’est une accumulation, que personne ne le prenne personnellement (même si je suis sûre que j’ai déjà vexé la moitié de mes amis qui liront ce billet). Seulement, je commence à sentir poindre un sentiment d’exaspération, une sorte d’énervement profond et sous-jacent menacent d’exploser à n’importe quel moment.
Je ne dis absolument pas que je dois être oubliée de tous mes amis, tout comme je ne dis pas au contraire que je suis le centre de leur vie et qu’ils doivent passer leur vie à m’envoyer des messages. Mais putain, choisissez votre camp. Je ne peux tout simplement pas courir après la totalité de mes « anciens » contacts (car j’en ai beaucoup, je n’ai pas le temps, et ça serait hypocrite, tout simplement, d’envoyer « salut ça va ? :D » à tous mes contacts de Montpellier. Artificiel bonjour.), et j’en ai marre de me prendre des reproches dans la gueule à longueur de temps.

Alors je vous laisse une chance. Si vous êtes blessés par mon billet, que vous vous sentez visé à tort ou à raison, et que vous avez une envie irrépressible de laisse un commentaire bien senti, faites, je vous en prie. Si vous n’avez rien à voir avec cette histoire mais que vous vous sentez concerné par mon récit, incendiez moi, libérez-vous dans les commentaires, je ne vous en voudrai pas. Défoulez-vous un coup ou supprimez moi de votre vie (c’est tellement facile maintenant, avec facebook :3), mais souvenez-vous que je n’oublie rien. Je ne réclame pas qu’on en fasse des montagnes, je ne veux pas qu’on dépense temps, énergie et argent pour moi, je ne demande aucune preuve d’amitié. En réalité je ne demande rien. Rien du tout.

Par contre, ne vous attendez pas à ce que des semaines de silence soient effacées par un minable message où je suis votre « besta », un cadeau de Noël, ou une énième promesse non pensée de venir me voir.

Et là je ne parle pas juste pour moi, mais de manière générale : L’amitié ne s’achète pas, et s’entretient avec le temps. Si j’ai un seul conseil à donner, que ça soit à mes amis, à mes ennemis, à mes lectrices ou n’importe qui… Si vous tenez à vos amis, ne les laissez pas filer. Parce qu’on n’oublie jamais.

PS : désolée pour mes lecteurs et lectrices qui n'ont rien à voir avec tout ça et qui s'attendaient peut être à un article intéressant, ce n'est pas le cas. Promis, la prochaine sera la bonne <3
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Si vous souhaitez voir d'autres articles et suivre l'actualité de mon blog, rdv ici : Back to Basics, mon nouveau blog. Celui ci ne sera plus mis à jour désormais ! A bientôt <3

2 commentaires:

  1. Bien que nous n'ayons pas été très proches (et je le regrette) moi je ne t'oublie pas jolie Saya ♥
    Je garde précieusement les petites lunettes de soleil léopards de chez Clair's et malgré ma paire à ma vue je préfère mettre celles là :p
    Je suis contente que ta nouvelle vie te plaise, tu es heureuse et c'est l'essentiel.
    Bisouuus ♥

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  2. je ne me sens pas visée étant donné que je pense qu'on a tout mis à plat quand on s'est vues, mais je me demande cependant.. (parce que bon, même si je ne te parle pas H24 j'ai des nouvelles de toi par Xavichou et je lis ton blog aussi, tavu) Si tu n'attendais plus rien de personne, pourquoi avoir ressenti le besoin d'écrire tout ça? Pour mettre tout au clair? Ou peut être aussi parce que ça t'a fait du bien d'écrire tout ce que tu t'es retenu de balancer à la gueule des gens dont tu parles sous forme d'exemple...

    Moi dans l'histoire les gens qui me font de la peine c'est tes parents, et toi aussi.
    Tes parents parce qu'on se sent jamais plus vieux que quand notre premier enfant quitte le nid. Sauf quand le dernier quitte la maison à son tour, mais Rip a encore une petite marge :3
    Et toi parce que tu es loin de tes repères "traditionnaux", qui certes t'étouffaient, et je ne le comprends que trop bien, j'ai pas fui le tarn & garonne sans raison...), et que chaque fois que tu vas revenir voir ta famille, c'est comme si on avait foutu un film de leur vieillissement en accéléré. Tu vas voir le temps en action, et c'est ce qui m'a terrifiée le plus intensément. Moi tant que tu es heureuse, je le suis aussi. Il est loin le temps où j'aurais été vexée par ce texte, parce que tant que tu as une vie qui te convient. Que tu penses à moi même une fois toutes les st glinglin. Que je pense à toi quand je passe devant le magasin de la vieille folle qui nous a relookées. Bah moi ça me suffit. Loin des yeux c'est pas forcément loin du coeur. Tout le monde le comprend pas rapidement, et certains ne le comprennent même jamais.

    SAVA LE PATHE TAVU.

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